23 Janvier 2022:
Repas chez Serge et Alona à Isla Mujeres
Lavés et reposés nous reprenons enfin forme humaine et entamons ce nouveau chapitre Mexicain imprévu.
Dès le lendemain de notre arrivée nous sommes invités à déjeuner par Serge et Alona, des amis que Nico a rencontrés au Rio Dulce, au Guatemala. Chaque dimanche ils organisent un repas avec les membres de la communauté française des plaisanciers d’Isla Mujeres. On nous régale de tomates farcies et de bons gâteaux faits maison, rapportés par les invités. Comme nous arrivons les premiers nous avons le droit de faire le tour du propriétaire. Ils sont en train de se construire une petite maison en bord de mer sur Isla Mujeres, à l’arrière de laquelle leur catamaran se laisse tranquillement bercer par une légère houle. Un parterre de sable doré en guise de cour intérieure accueille pour la journée la quinzaine de convives ainsi que leurs amis à quatre pattes surexcités de se retrouver. Nous apprécions ce moment de partage et savourons le fait de nous sentir entourés et accueillis.
24 Janvier 2022:
Notre nouvelle vie Mexicaine
Les nouveaux colocs
De retour chez nous, nous faisons également connaissance avec nos nouveaux colocs : Salvador et Alonso. Nous voyons assez peu Salvador (Le propriétaire des lieux) mais nous passons de bons moments avec Alonso qui aime nous montrer son travail de montage vidéo et nous faire découvrir les spécialités Mexicaines. Nous émettons quelques réserves quant à sa recette de chips qui baignent dans la sauce piquante mais nous apprécions son enthousiasme à échanger quotidiennement sur la culture Mexicaine et les bons plans du coin.
Les Coatis
Nous poursuivons notre exploration du quartier et découvrons dans la mangrove qui fait face à notre chambre une multitude de petites queues marron et poilues, dressées vers le ciel. Une colonie de Coatis semble venir y faire ses provisions un peu chaque jour. Les Coatis sont des petits mammifères de la même famille que les ratons laveurs qui ne vivent qu’en Amérique latine. La colonie que nous observons compte environ une cinquantaine d’individus plus mignons les uns que les autres ! (Nous aimerions tant que Fif soit là pour nous inventer l’une de ses chansons d’animaux dont elle seule à le secret ;) ).
El panadero con el pan
Côté sonore, notre petite quartier est rythmé par le chant des oiseaux qui nous rappellent , chaque jour que nous avons bien quitté l’Europe.
Le simple vitrage et la finesse des murs de notre chambre nous permettent également de savourer pleinement les aboiements incessants des nombreux chiens du voisinage. Chaque aller-venue des véhicules pétaradants qui ne manquent pas de passer devant notre fenêtre, est le prétexte idéal pour chacun d’entre eux de montrer qui a le plus bel organe vocal.
Chaque soir, le boulanger du coin arpente les ruelles avec son tricycle pour vendre le fruit de son dur labeur à qui voudra bien sortir la tête de chez lui en entendant la musique du «Panadero con el pan» qui annonce son passage aux habitants. Bien que nous n’ayons pas (encore) sorti les nôtres au bon moment pour gouter son pain, cette petite ritournelle reste gravée dans nos cerveaux du soir au matin.
Par souci d’altruisme nous vous mettons cette douce mélodie en écoute libre. Bon courage pour la faire sortir de vos cerveaux ensuite ! ;)
Les bons petits plats
Bien décidés à de ne pas nous laisser abattre par toutes nos dernières mésaventures nous nous lançons à la découverte des différents petites restaurants dont regorge notre modeste quartier. Nous nous laissons rapidement apprivoiser par les tacos et les burritos de camarones o de pescado du Mero Mero, ou encore par las sopes de chorizo o de pollo, las empanadas ou encore las quesadillas du Macuca. Tout est fait à base de petites galettes de farine de maïs ou de blé et se ressemble donc un peu mais chaque jour apporte sa petite dose de surprises gustatives. Cela fait également beaucoup de bien de se sentir de nouveau reconnus en tant qu’humains en étant acceptés dans les bars et les restaurants : Viva Mexico !
La confection du site internet
Comme nous préférons garder nos économies pour la traversée du Pacifique, nous tentons de rester sages au niveau des sorties. Nico profite donc d’avoir une assez bonne connexion internet à la maison pour concevoir le site de notre voyage et je m’occupe quant à moi, de faire des photos et d’entamer la rédaction des premiers articles. Le temps passe vite et on bosse parfois jusque tard le soir.
26 Janvier 2022:
Flash info
Un revenant !
Belle surprise : notre bagage a été retrouvé ! Le petit veinard a eu le droit de faire son entrée au Guatemala, lui ! Après moult échanges avec le bagagiste de l’aéroport de Cancun nous pouvons enfin le serrer dans nos bras ! Oui Thera, tu auras ta nouvelle tenue ! :)
30 Janvier 2022:
Première balade à la plage
Trop occupés à travailler sur notre site et à régler les formalités administratives en tout genre, il nous faudra attendre 8 jours avant de nous décider à nous diriger vers un bord de mer.
Comme nous ne sommes pas fans des plages bondées de touristes, décorées par des buildings gigantesques, nous préférons éviter la «Zona hotelera», réputée pour la couleur de son eau turquoise, de ses bars, discothèques et hôtels de luxe pour touristes.
Nous repérons sur la carte une zone au Nord de la ville située au bord de la mer qui pourrait convenir à nos exigences d’ermites. Ni une ni deux, nous sautons dans un colectivo (un mini bus où l’on s’entasse à 15 pour rentabiliser le trajet) qui nous conduit jusqu’à «Punta Sam».
Comme cette zone semble malgré tout fréquentée par de nombreuses familles Mexicaines, nous entamons une marche toujours en direction du Nord pour tenter de dénicher un coin de paradis plus calme. Les km s’égrainent et nous nous rendons compte que chaque parcelle est bordée par un grillage qui nous bloque l’accès à la côte… Après une bonne trentaine de minutes de marche sur une route à déconseiller à tout piéton un peu sensé, nous décidons de rebrousser chemin et irons donc tremper nos petons à Punta Sam.
Nous parviendrons tout de même à nous faufiler le long de la côte pour nous retrouver enfin seuls. Alors que nous prenons le temps, d’observer les côtes toutes proches d’Isla Mujeres se détacher sur le ciel azur et d’admirer les voiliers faire des ronds dans l’eau, un groupe de pélicans nous survole. Quelques mètres plus loin, nous surprenons sans le vouloir plusieurs iguanes qui se faisaient tranquillement dorer la pilule au soleil.
Avec son appareil à la main, Nico poursuit ensuite pendant plusieurs minutes 3 petits échassiers qui profitent, eux aussi de cette belle journée pour déambuler en famille le long de la plage.
La nature nous fait du bien et nous avons hâte de nous retrouver à bord de Thera pour pouvoir continuer à observer la faune et la flore en silence au quotidien.
2 Février 2022:
La zona Hotelera y El Mercado 23
Il ne faut jamais dire «Jamais»
Bien que peu emballés par ce secteur de prime abord, nous décidons malgré tout d’aller faire un tour à la fameuse zone hôtelière de Cancún afin de nous faire une idée par nous-mêmes.
Nous nous rendons à l’arrêt de bus que seul un arbre semble signaler. Nous sautons dans le bus R-10 qui nous déposera 45 minutes plus tard à Playa Delfines en plein cœur de la «zona hotelera».
Comme promis, l’eau arbore une splendide couleur turquoise. La fréquentation modérée de la plage ce jour-là, est une belle surprise et nous permettra de rester suffisamment longtemps pour faire notre première trempette et observer les nuées de sternes et de pélicans emprunter, sans discontinuer un couloir d’air visiblement très attrayant, en direction du sud.
Le temps passé à parier si la voile blanche que nous distinguons au loin est un petit voilier ou bien une planche à voile puis d’observer (avec envie pour Nico) les efforts incommensurables d’un surfeur pour glisser la meilleure vague de la zone, sera suffisant pour ramener nos premiers coups de soleil à la maison. :) (Hihi, ici ils disent «roja como un camaron» («rouge comme une crevette», au lieu de rouge comme une tomate).
Nous avons passé un très agréable moment et regrettons simplement la présence de tous ces bâtiments gris ou blancs, sans âme tout le long de la plage et le manque de petits boui-bouis locaux aux alentours.
El Mercado 23
Pour rattraper cela, nous faisons une petite halte au «Mercado 23» sur le chemin du retour. Il s’agit d’un petit marché local où nous retrouvons enfin une majorité de Mexicains et (re)découvrons de nouveaux fruits (les «chayote espina», les «carambola», les fruits de la passion… et objets incongrus (Les Piñatas : un objet creux qui a la forme d'une figurine ou d'un objet, que l'on remplit de sucreries ou de jouets et que l'on suspend en l'air grâce à une ficelle. Des enfants se succèdent, armés d'un bâton, et essayent de casser la piñata afin de récupérer ce qu'elle contient. La piñata est faite à partir de matériaux fragiles, tels que la paille, du papier mâché, ou de l'argile.Traditionnellement, elle est faite avec une forme humaine ou animale).
4 Février 2022:
Transfert des bagages sur isla Mujeres - Retour de Paul
Nos formalités administratives réglées, nous décidons que nous partirons lundi 07/02 pour le Guatemala. Bien qu’il y ait largement plus terrible que Cancún pour patienter, nous sommes néanmoins ravis et soulagés d’avoir enfin une date pour pouvoir reprendre la direction de notre objectif initial.
Nous rempaquetons donc (un énième fois) notre joyeux bazar : une partie nous suivra jusqu’au Guatemala et nous conduirons le reste des bagages jusqu’à Isla Mujeres chez Serge et Alona, qui ont gentiment accepté de nous les garder le temps que nous fassions ce que nous avons à faire.
Voilà donc notre petit four ENO reparti en vadrouille à bord du ferry ULTRAMAR, accompagné de notre nouvelle guitare et de nos 2 gros sacs de voyage.
Grâce à l’annexe que nous prête gentiment Serge, nous nous retrouvons enfin sur l’eau (le ferry ça ne compte pas !) pour faire un saut sur le bateau de notre ami Paul (le Rescator) que nous n’avons pas vu depuis juillet 2020 et fraichement arrivé sur l’île. Bien qu’il souffre d’une sciatique qui le plie à l’équerre, cela ne l’empêchera pas de nous relater ces aventures incroyables autour du monde et de nous transmettre ses bons plans pour notre itinéraire vers le Rio Dulce. Nous passons un très agréable moment en sa compagnie et sommes ravis de le voir enfin sorti du carénage du Rio Dulce, au Guatemala (là où notre Thera nous attend).
Nous nous glissons de nouveau dans l’annexe en fin d’après-midi et savourons le coucher du soleil et le sentiment de liberté que nous procure le fait de slalomer entre les voiliers reposant tranquillement au mouillage.. Thera ainsi que notre rêve de Pacifique nous semblent tous proches à présent et nous comptons les jours pour voir à l’eau notre chère petite bonbonne (oui c’est l’un des petits surnoms de Thera).
